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LEONARD NIMOY : Longue vie et prospérité

Le monde de la Science fiction est en deuil. Le 27 février 2015 Léonard Nimoy a quitté cette Terre. L’occasion pour J’Aime pas l’Actu de vous en dire plus sur l’acteur américain qui incarna Spock dans Star Trek.

Journal de bord du capitaine.

Date stellaire 27.2.2015

Leonard Nimoy nous a quitté aujourd’hui.

Né le 26 Mars 1931, cet acteur américain d’origine ukrainienne était un artiste complet et une figure marquante de la science-fiction moderne. Tout jeune il monte sur les planches pour s’initier à la comédie. Il enchaîne les apparitions dans des films de série B dès le début des années 50 mais c’est en 1966 qu’il accède à la consécration avec le rôle de M. Spock dans la toute première série télévisé Star Trek créée par Gene Roddenberry.

Spock : la clef de voûte de Star Trek

La science-fiction, bien plus qu’un divertissement pour gosses, est avant tout l’écrin clinquant de la critique sociétale et des grandes utopies.

Imaginez au cœur des années 60, la surprise de l’américain moyen, Jack-Coca à la main, en découvrant cette nouvelle série TV racontant les périples d’un équipage spatial composé d’un capitaine venant de l’Iowa (certes) mais entouré, entre autre, d’un Japonais, d’un Russe et d’une femme ! (noire !) – pire, le chef ingénieur est Écossais.

Voilà Star Trek, une belle utopie où l’humanité, libérée de ses clivages internes lutte unie pour son existence dans l’espace…

Et au milieu de cette fine équipe il y a Spock, créature hybride née d’une mère humaine et d’un père vulcain, race sage et logique par excellence.

Ayant hérité de la rigueur intellectuelle et du sens logique paternel, Spock fera tout au long des épisodes de la série, une critique objective et pragmatique des divers aspects de l’humanité ici incarnés par ses acolytes. En retour il apprendra des hommes la valeur des gestes dictés par l’initiative affective. Mi homme mi-vulcain, il incarne cette opposition de la logique et du cœur, de l’esprit et de l’âme.

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spock

Embrasser le personnage

La série initiale ne dura que trois saisons mais cela suffit à faire entrer directement Star Trek dans le club privé des mythes modernes de la Pop Culture. Face à ce succès Leonard Nimoy voulu se défaire au plus vite de l’image de M. Spock et intégra en 1969 le casting d’une autre série télévisée très en vogue  Mission : Impossible.

En vain. C’était trop tard, pour des millions de personnes il était déjà et serait toujours Spock.

Alors Léonard Nimoy fit la meilleure des choses possibles, il embrassa pleinement le personnage. Il ne rechigna plus a offrir un énième « It’s illogical Captain » ou un « Long life and prosper » à l’énième fan à la béatitude exagérée mais touchante venant le tanner en convention (les premières du genre). Non Léonard avait déjà compris que quand vous incarnez un personnage de fiction aussi adulé votre vie ne vous appartient plus. Que le fanatisme de ce public ce n’est que de l’amour et que l’amour c’est aussi des compromis.

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Au troisième film, il ressuscita d’entre les morts

Au crépuscule des 70’s et surfant sur la vague d’une autre licence spatiale d’anthologie (car bon faut pas déconner c’est quand même un starwarsien pratiquant qui écrit ces lignes), Star Trek atterrit au cinéma. C’est le début d’une nouvelle phase d’évolution de la licence et du personnage de Spock qui dans les deux premières suites à ce portage cinématographique prend des dimensions quasi-christiques. Parallèlement, Nimoy accroît sa participation à l’œuvre en réalisant lui-même les opus III et IV (A la recherche de Spock et Retour sur Terre). Cette génération d’acteurs fera deux films de plus avant de laisser sa place à une nouvelle qui oeuvrera encore sur quatre films jusqu’à Nemesis, 10ème film Star Trek sorti en 2002.

La licence poursuit pareillement son évolution à la télévision aux travers de quatre nouvelles séries (Next generation (1987-1994), Deep Space Nine (1993-1999) , Voyager (1995-2001) et enfin Enterprise (2001-2005).

Mais quand en 2009 Star Trek fait un retour fracassant dans les salles obscures sous les doigts de fée de J.J. Abrams, c’est naturellement Nimoy et son personnage de Spock qu’il choisit d’intégrer au cœur même de son histoire. Abrams sait parfaitement comment se garantir l’adoubement des fans.

Abrams donnera aussi à Nimoy l’occasion de jouer un autre personnage que Spock en l’incluant au casting de sa série Fringe dans le rôle du docteur William Bell.

Mais c’est bien paré de ses oreilles pointues et de ses sourcils perplexes de vulcain que Leonard Nimoy laissa sa dernière image d’acteur en 2013, dans une ultime apparition de son personnage dans Into Darkness le second opus de la session trekienne de J.J Abrams, un vibrant hommage au Star Trek opus 2 de 1982 : La Colère de Khan.

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cumberbatch

Dif tor heh smusma !

Ainsi Leonard Nimoy un vieux monsieur de 83 ans, est mort. Une chose que tout bon vulcain trouverait logique et que tout humaniste trouverait anecdotique à l’heure où des enfants meurent partout dans le monde parce que d’autres n’ont jamais vu ou jamais compris Star Trek.

Qu’importe, ce soir je sais que des millions de gens pleurent en costume-pyjama les larmes sincères de ceux qui ont perdu bien plus qu’un simple acteur de mega-licence-usine-à-fric ; et à ceux-là j’aimerai dire du fond du cœur : Dif tor heh smusma.

Parce que si ces choses suscitent autant de passion c’est tout simplement qu’elles sont belles et que des types en pyjama qui chialent en regardant les étoiles, ça ne fait de mal à personne.

Journal de board du capitaine,

Terminé.

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